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Marcel Breuer 1902-1981

Marcel Breuer d’origine hongroise, fait un bref séjour à l’académie de peinture de Vienne vers 1920, puis désappointé par l’académisme en vigueur, s’inscrit au Bauhaus de Weimar où il est chargé de la section mobilier en 1924.

Son travail est assez proche de Rietveld, avec étrangement un fauteuil inspiré de l’Afrique. Parallèlement, il s’intéresse à l’architecture et à l’aménagement intérieur.


Dès 1925, il dessine un des classiques du siège métallique : le fauteuil Wassily (en hommage à Kandisnky). En tube nickelé puis chromé, il sera historiquement le premier modèle. Il essaye d’abord de le faire fabriquer par un marchand de cycles, sans succès et fonde en 26 avec un ami, l’architecte Lengyel, son propre atelier sous le nom de Standard Möbel. A son grand étonnement, le public réagit bien à ce siège, mais peu habitué aux problèmes de gestion, il vend la firme à Lengyel, puis celle-ci est rapidement reprise par Thonet. Dès lors il se contentera de dessiner directement des modèles pour la firme. Thonet, précurseur du bois courbé, va alors éditer les premiers sièges de métal tubulaire de Breuer, Stam, puis Le Corbusier.
Sur sa lancée, en 1926-27, il conçoit tout le nouveaux mobilier du Bauhaus qui a emménagé à Dessau : sièges, meubles d’atelier, tables, tabourets.


En 1928 quand Gropius se retire du Bauhaus, il en fait de même et s’installe à Berlin comme architecte et réalise surtout des travaux de réaménagement d’intérieurs, ainsi que quelques maisons.
Ensuite, en 1932 il conçoit des sièges en acier plat et en aluminium d’une légèreté étonnante, mais qui ne remportent un certain succès qu’en meubles de jardin.
À partir de 1935, alors que le parti nazi prend le pouvoir en Allemagne, il s’installe à Londres et monte une société avec Gropius. Pour la firme anglaise Isokon, il dessine des sièges en contreplaqué et lamellé-collé, dont une chaise longue, inspiré ce celle qu’il avait réalisé en aluminium, toujours sur le principe de la souplesse des matériaux. 


Il suit Gropius aux Etats-Unis en 1937 et enseigne l’architecture à Cambridge dans le Massachusetts. Avec son mentor, il fonde une agence spécialisée dans les maison particulières et ils construisent la « maison Gropius » ainsi qu’un pavillon à l’exposition universelle de New York.


Durant la guerre, il cesse sa collaboration avec Gropius et met sa carrière en veilleuse.
Après le conflit, en 1946, il fonde  sa propre agence à New York et travaille sur des habitations « binucléaires » avec deux parties, publique et privée, renforcées par des toits en ailes de papillon, dont la modernité influencera les jeunes architectes américains.


C’est à Paris, en 1952-53, qu’il réalise avec les architectes Zehrfus et Nervi, le siège de l’Unesco, un de ses chefs d’œuvre où le béton prend une place prépondérante. En France, il réalise également des projets pour IBM et pour la station de Flaine.
Aux Etats-Unis les commandes affluent. Il ne se retire que tardivement de la vie professionnelle et finit ses jours à New York. 

Thierry Roche